Nous avons tous fait l’expérience de la recherche d’une maison ou d’un appartement. Et nous avons en mémoire des lieux en apparence parfaits qui nous ont laissé une telle impression de malaise ou de lourdeur, qu’à la grande surprise de l’agent immobilier nous avons préféré dire non. Sans qu’il se soit passé des choses épouvantables dans ce lieu, il y avait probablement une mémoire qui nous a interpellés et qui a créé cette sensation de malaise. Car de la même manière que nous laissons des « déchets » matériels, nous émettons des « déchets » subtils qui ont besoin d’être nettoyés. Cela est lié à nos modes de pensées, aux événements que nous vivons, à l’énergie propre du lieu (due à son mode de construction et aux matériaux utilisés) ainsi qu’à l’énergie tellurique du lieu où est construite l’habitation.

Sans rentrer dans des détails qui alourdiraient le propos de cet article, je vais donc vous présenter l’encensement comme outil de nettoyage énergétique de notre maison, au travers de mon expérience personnelle.

Nous avons à notre disposition trois types d’encens, qui correspondent chacun à des cultures différentes. Il s’agit des encens en grains, des encens en bâtonnets ou en cônes et des plantes séchées. Les encens en grains sont la plupart du temps des résines, les encens en bâtonnets sont faits de plantes séchées broyées mélangées à des huiles, et les plantes séchées vont se présenter en tresse ou en petits paquets ficelés. Je ne parle évidemment pas des encens en bâtonnets qui sont vendus comme articles de décorations dans les grandes surfaces, destinés à parfumer l’atmosphère et essentiellement composés de produits de synthèse.  Leur capacité vibratoire est impropre à toute utilisation énergétique.

 

Pour beaucoup d’entre nous, les encens en grain évoquent des parfums d’églises. On dépose les grains sur un charbon incandescent posé sur un encensoir, la résine en fondant dégage une fumée parfumée, assez épaisse, dont l’odeur va flotter dans les lieux plus ou moins longtemps après sa dispersion. C’est de l'utilisation de ce type d’encens dont je vais vous parler.

Les amérindiens utilisent des plantes séchées, sous forme de tresse, le foin d’odeur, ou de petit bouquet ficelé, comme pour la sauge. On embrase les plantes qui vont se consumer lentement en dégageant une fumée parfumée.

C’est d’Asie que nous viennent principalement les encens en bâtonnets. Inde et Japon en étant les principaux producteurs. On plante en général tout un bouquet de bâtonnets comme offrande pour les dieux ou les défunts. On utilise également les bâtonnets comme support pendant la méditation.

Le choix de l’encens est dicté par le type de nettoyage à effectuer. Pour ne pas vous perdre dans un choix trop large, vous pouvez commencer avec le benjoin, le camphre, le copal, le dammar, la myrrhe, l’oliban, le storax, auxquels vous pourrez ajouter le sang de dragon et l’aloès, ainsi que l’encens pontifical. Chacun de ces encens a son propre champ vibratoire  et va donc agir sur différentes formes de « pollution ». L’encens pontifical est un mélange de plusieurs olibans associés au storax qui est lui-même un mélange de benjoin liquide et de santal.

Le benjoin s’emploie pour nettoyer un lieu de rassemblement, d’où sa présence dans de nombreux encens d’église. Il tranche littéralement les formes pensées un peu « brutes » qui ne manquent pas de stagner dans ces endroits.

Le camphre à l’odeur caractéristique, associe une purification physique à la purification subtile de l’endroit. Il est associé à l’élément eau.

Le copal à l’odeur mi citronnée s’apparente au soleil et est réputé pour ouvrir le cœur à l’amour universel. Il aide à la connexion aux esprits de la nature et de la terre ainsi qu’à l’esprit de l’endroit, ce qui est très utile lorsqu’on a un « souci » avec la maison…

Le dammar est « simplement » purifiant de l’atmosphère. Au sens large…

La myrrhe est un encens lunaire, féminin qui « dissout et dissipe les exhalaisons grossières et impures qui se condensent autour de nous » (Plutarque). 

L’oliban est un encens solaire. En brûlant lentement, il purifie le lieu de toute influence négative. De par ses hautes vibrations, il est l’encens spirituel et mystique par excellence. 

L’encens sang de dragon agit sur des vibrations de très basse fréquence, et représente l’élément feu. Il est à manipuler avec précaution car il renforce l’action des encens auxquels on l’associe. Il est également sensible aux intentions qu’il renforce également. Autrement dit, attention à vos pensées et à votre état d’esprit si vous l’utilisez.

Quant à l’aloès, son utilisation est réservée à un nettoyage très particulier puisqu’il est dit qu’il est démonifuge !

Même s’il est très simple, l’encensement est un rituel. Vous allez donc préparer votre matériel avec l’intention appropriée. Pour travailler avec les encens en grains, il vous faut un encensoir. On en trouve en métal ou en terre. Cet objet va servir uniquement à l’encens. L’inconvénient de l’encensoir en métal est qu’à moins d’avoir un encensoir d’église, on se brûle les doigts ! Il faut donc prévoir un dessous que vous pouvez tenir sans vous brûler lorsque vous allez vous déplacer avec l’encens. Ceux en terre ont généralement un pied qu’on peut tenir sans problème.

Ensuite, il vous faut un charbon. On en trouve en rouleau de 10 dans tous les magasins qui vendent des encens. Si vous en faites une grosse consommation (comme moi) achetez une boite de 10 rouleaux, vous ferez des économies… On enflamme le charbon en le tenant avec une pince. Lorsqu’il a fini de crépiter, il se met à rougir. Quand il est complétement incandescent, posez-le sur l’encensoir. Vous allez maintenant pouvoir commencer le rituel.

Déposer les grains dans le creux du charbon incandescent (certains encens comme le benjoin se présentent en petits morceaux qu’il faut réduire en poudre afin qu’ils brûlent mieux). La fumée commence à se dégager. En partant de la porte d’entrée de la maison ou de l’appartement, vous allez passer votre encens le long des murs, en bas, dans toute la pièce, dans le sens des aiguilles d’une montre. Veillez à ce que toutes les portes soient ouvertes, y compris les portes des placards et des armoires afin que toute énergie stagnante soit nettoyée. Laissez une fenêtre entr’ouverte. Au passage des portes tracez une ligne verticale et une ligne horizontale avec l’encensoir. Autrement dit une croix. Non pas comme symbole religieux, mais comme le symbole des quatre directions. Vous tracerez cette même croix devant chaque fenêtre. Lorsque vous avez terminé, laissez brûler l’encens en posant l’encensoir à terre au centre d’une pièce. Laissez le charbon se consumer entièrement jusqu’il n’y ait plus que la cendre. Pendant tout le temps de votre rituel, restez centré sur votre intention. Quand il n’y a plus d’encens à brûler, ouvrez les fenêtres si la fumée vous incommode trop.

Il vous reste à apprécier la fréquence de ces nettoyages. Si vous recevez du monde, dans un cabinet de soins ou dans une boutique par exemple, renouvelez fréquemment le nettoyage. Si vous vivez des situations difficiles, ou conflictuelles, ce nettoyage régulier va aider à mieux passer les caps difficiles, car les encens dont je vous ai parlé ont presque tous la propriété d’élever le niveau vibratoire du lieu où on les brûle.

Ce nettoyage énergétique se pratique aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Pour mémoire, les commerçants dans les souks brûlaient du benjoin le matin à l’ouverture pour attirer la clientèle…

Afin de prolonger cet article, je vous recommande la lecture du livre de Mario Torres, Encens, gommes et résines, ainsi qu’une visite au Sanctuaire de Meïka (http://lesanctuairedemeikia.e-monsite.com/pages/correspondances/encens.html)

ainsi que deux sites très complets pour trouver tout le matériel dont vous aurez besoin :

http://www.boutiquedesencens.com/index.html

http://www.couleurs-arc-en-ciel.com/